Auteur: IpzolaniMot
Date: 07-12-2013 02h51
Jane Campion se fait de plus en plus rare. 5 ans déjà depuis son dernier long métrage. Soupir… Alors quand j’ai appris que la réalisatrice nouvelle-zélandaise nous revenait avec une nouvelle création, ce sont les étoiles de Bright star qui me sont remontées aux yeux. Voilà donc Top of the lake, une mini-série en 7 épisodes sous la forme d’un thriller sur une petite île de Nouvelle Zélande. Le pitch tient sur ces quelques mots : « Une adolescente tombe enceinte puis disparaît. Une femme flic enquête. » Rien de bien original, pourrait-on croire. Sauf qu’on parle bien de Jane Campion.
La série s’inscrit dans un contexte patriarcal fort avec des femmes qui luttent à leur manière contre cette société. Il y a l’enquêtrice bien sûr (Elisabeth Moss crève l’écran), l’adolescente « en rupture » avec sa famille, mais aussi une petite communauté de femmes marginales (victimes pour la plupart de cette société patriarcale) qui se sont installées autour du lac, dans des containers industriels, accompagnées dans leur démarche par la toujours fascinante Holly Hunter. Face à elles, une autre communauté ancrée dans l’île depuis des lustres et dirigée par un patriarche complexe, tout de violence et de souffrance (Peter Mullan).
C’est sur cet antagonisme que se construit la série avec une finesse psychologique et une montée dramatique hors du commun, le tout filmé dans une nature à la beauté sauvage et mystérieuse. L’atmosphère musicale est assurée par Mark Bradshaw (déjà crédité sur Bright star)
http://www.youtube.com/watch?v=bgpM3rzJczs avec une petite surprise, source d’une grande émotion : la reprise tout en douceur de Joga (Björk) par Georgi Kay. http://www.youtube.com/watch?v=AhMffIxV-84 Grand moment d’émotion pour une grande série.
Salutations aniMistes
|
|