Auteur: Valer  
Date:   07-05-2016 17h35 
 Bonjour à vous. 
 
Deux textes pour ma contribution du jour. 
 
Le remix de Slalom de Soklak sur une prod de Nightmare On Wax est très très chouette ! Un sens de la formule de premier ordre.  
 
https://www.youtube.com/watch?v=xBj-SD01ufg 
 
C'était un soir où je trainais mes basques, 
Dans un labyrinthe de ruelles immobiles, 
Laissant quelques tags, 
De couleurs criardes et pourtant inaudibles. 
 
J'errais sans but,  
En immersion dans ce bouillon d'encre bleu nuit, 
Jouissant de la passivité des tâcherons endormis. 
Un faisceau incandescent s'échappe d'une porte entrouverte, 
J'm'approche direct, penche la tête et guette. 
Des dizaines d'éprouvettes, mélimélo d'alambics, 
Et une poignée de mulots optiques se baladant sans queue pour le double-clic. 
 
J'pénètre cet endroit, chaud et humide, 
Enfile des gants d'latex et rallume mon splif de weed. 
Me v'là assis dans mon cortex pas tout à faire lucide, 
Prêt à t'pondre un texte en mélangeant moult liquides.  
Liqueurs de souvenirs, nectar de vocabulaire, 
Extraits de visions amers qui percutent mon globe oculaire, 
 
Mais aussi, 
Sève de neurotransmetteurs et un parfum d'imaginaire 
Fleurant l'échappatoire quand la réalité fait peur, 
Les fioles s'entrechoquent, mes pensées s'liquéfient, 
Les mots entre et sortent sauf les chanceux qui s'qualifient. 
 
L'huile de gamberge, t'inquiète elle fait son boulot, 
Graissant les rouages de cette machine qui nommé mon ciboulot, 
Mon chirot, ma tête, mon crâne ou ma caboche, 
Là où s'dessinent souvent l'envie d'faire mes valoches. 
Floppée de myriades, de kyrielles de neurones qui s'galochent, 
Echauder par shots, flashs et ti-punchs. 
Mes idées partouzent et triomphent de la médiocrité qu'on nous impose, 
Les vérités sont cryptées, remplacées par du charlatanisme à haute-dose. 
Du coup j'm'expose à des radiations cosmiques, 
Pendant que forniquent les métaphores en orbites à bord de Spoutnik. 
 
En amateur de sensations fortes, j'm'extirpe de la matrice, 
Surplombant les cloportes et leurs cohortes de lois factices. 
Triple salto vrillés, me v'là attifé d'une blouse, 
Remontent la manche, serre l'poing, j'espère que t'as pas l'trash des pikouzes. 
V'là mon plasma lexical par intraveineuse, 
Le tout orchestré par un groove de musique nerveuse. 
Les connections s'établissent, j'me plug sur l'hypothalamus, 
Que cette hypothèse amuse tant le taux d'trasnfert fuse. 
On s'déconnecte de leur secte, et d'leur barbaque estampillée Endemol, 
Pour ne pas finir avec une prise péritel greffée dans le rectum. 
 
A c't'heure ci j'suis cet honnête homme, qu'en fait des tonnes pour marcher droit, 
Même si c'est slalom hors norme sur Vésuve et magma... 
 
Je voudrais tutoyer la folie douce, 
Mais elle s'obstine à me vouvoyer cette petite garce. 
 
 
Et le second, c'est Iris et Arm (choix difficile quant au morceau à extraire de l'album), Les courants Forts.  
 
https://www.youtube.com/watch?v=HCHFyZUa1ec 
 
Dans les courants forts, on sème comme on peut dans les espaces 
Ils craignent quoi ? Parler par peur de manquer de place 
On ne fait que chuter et d’un trait lissé l’allure reprend 
Comme croire que la course est maîtrisée 
Les prises se fondent et s’ajoutent à nos victoires 
Histoire d’envoyer la prose à la fronde 
Et qu’on rate le coche ou qu’on froisse nos proches 
On a toujours une mesure dans la poche 
Quantisé à la croche, voici l’ultime verset 
Des festins, brèches de faits dans les averses 
Et puis l’apport même infime nous appartient 
Retient la ville, ses démons, ses rires et ses baratins 
Pouvoir dire et pister les zones creuses, des prises 
Tristes d’aspect, de causes neutres 
Ne regarde pas, ne retiens rien 
Jusqu’à la toute fin, ni brassard ni témoin 
 
Dormez tranquille, fermez portes et fenêtres 
Fermez les yeux aussi et merci pour tout 
Vous ne souffrirez d’aucune incidence future 
Dans ces turbulences on a tranché pour vous 
Sens-tu la tourmente sans commune mesure ? 
Les eaux dorment… les réseaux mentent à tout rompre 
Ce sont des réponses aux monstres fondements 
Qui tout bonnement se défendent de tout manquement 
Les vents se lèvent laissant l’histoire en l’état insufflant leur nectar dans les tuiles 
Et l’espoir des villes… Balayé d’hectares en hectares et pire dans les gestes qui suivent 
Sens-tu la distance ? L’insistance ?! 
Combien sans assistance défient l’offense accrochés aux branches 
Et s’épanchent pour décrire lentement… 
Tout un monde après retardement 
 
Pointer du doigt l’étoile 
Dix fois toucher l’ toit du monde et passer au travers 
Dans les courants forts qu’il tombe des cordes 
Ou qu’émergent des cornes sous nos pieds 
Dans les courants forts, poussés hors des sillons, mort des signaux… Dessinons ! 
Des morceaux d’or, de perles rares 
Dévorent la vie, son tourbillon 
 
Le thème en boucle, on arpente sans broncher 
L’envers de l’instant, de grincements de portes 
Avancer d’une case nos chants, par étapes mais pressé 
D’atteindre et d’entendre ce qui frappe fort 
Entends-tu nos pages, nos codes, nos sorts, nos regards 
Bien curieux sous l’écorce 
Plein de cette clinquante énergie, plié mais serein 
Sous vingt sept printemps 
On ne se laisse pas porter 
On laisse tout au hasard et par l’art escortés 
On calcule peu, mal quand on essaye 
Et que reculent ceux que nos phases interpellent 
Au centre, entre les reptiles et les fauves 
Le sang qui bout, la tête glacée, à qui l’on destine 
De fausses routes que l’on ne comptera plus 
Et puis l’étrange vue d’une plume alerte à l’instru 
 
Pointer du doigt l’étoile 
Dix fois toucher l’ toit du monde et passer au travers 
Dans les courants forts qu’il tombe des cordes 
Ou qu’émergent des cornes sous nos pieds 
Dans les courants forts on arpente sans broncher 
L’envers de l’instant, de grincements de portes 
Avancer d’une case nos chants, par étapes mais pressé 
D’atteindre et d’entendre ce qui frappe fort
  
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