Accueil | News | Chroniques | Contribuez ! | T-Shirts | Newsletter | S'inscrire 30sec
Opt.
 
groupe
label
album
membre
Publicité
Publicité
 Nouveau sujet  |  Retour au début  |  Retour au sujet  |  Rechercher   Précédents  |  Suivants 
 crise du disque:Les labels indépendants souffrent moins
Auteur: simon 
Date:   27-04-2004 16h01

"Les «indés» à l'aise dans les niches
Les labels indépendants, plus réactifs et proches des artistes, souffrent moins.

Par Alexis BERNIER et Bruno MASI

mardi 27 avril 2004 (Liberation - 06:00)

Dans le disque comme dans la vie, le malheur des uns ferait-il le bonheur des autres ? Les déboires des multinationales de la musique vont-ils servir les intérêts des producteurs et distributeurs dits indépendants, qui représentent déjà 25 % du marché au niveau mondial ? Ce qui semble certain, en tout cas ­ même si la réalité au cas par cas apparaît contrastée ­, c'est que les «indés» s'en tirent globalement mieux que les majors. Certaines maisons de disques, réussissant même des progrès spectaculaires, à l'instar du groupe anglais Beggars Banquet (The White Stripes, Catpower), dont le chiffre d'affaires a progressé de 47 % en 2003 ; où des Belges de Pias (Miossec, Franz Ferdinand), en hausse de 20 %.

Succès. Certes, tout le monde a conscience du fait que ces chiffres sont d'autant plus fragiles qu'ils reposent parfois sur un ou deux succès «phénoménaux», donc imprévisibles (les montagnes de disques vendus par Carla Bruni pour le compte du label français Naïve). Mais la tendance actuelle semble incontestable : «Les indés s'en tirent mieux, parce qu'ils sont positionnés sur des niches où le public est plus fidèle et passionné que celui des majors, analyse Laurent Rossi, directeur général de Beggars France. Un indé est un hors-bord maniable et rapide, face aux majors, des paquebots lourds à manoeuvrer en temps de crise.»

Elargissant la question, Patrick Zelnik, patron depuis 1998 du petit Poucet Naïve ­ après avoir longtemps été aux commandes de l'ogre Virgin ­, déplore qu'on ait «fait du disque une industrie, délaissant l'aspect culturel au profit du produit marketing. Or, ça doit rester un métier d'artisan, soucieux de retrouver, ou de préserver, des vertus un peu magiques, tant au niveau du contenu que du contenant. Les indés sont ceux qui, heureusement pour eux, n'ont pas les moyens d'investir des sommes considérables dans le marketing et doivent compenser en favorisant la créativité».

Rentabilité. Kenny Gates, cofondateur de Pias, ne dit rien d'autre : «Les multinationales ont désormais de tels coûts de fonctionnement qu'elles sont condamnées à faire des tubes, de la soupe populaire. Soumises par leurs investisseurs aux obligations de résultats à court terme, elles n'ont plus le temps de laisser un artiste trouver son public. La Bourse n'est pas compatible avec une démarche artistique sincère.»
[NB: c'est de cela dont je parlais quand j'evoquais la structure de cout des majors du disque]

Les chiffres corroborent ce raisonnement, si l'on note qu'en 1998, le seuil de rentabilité d'un premier album dans une major (marketing et promotion compris) se situait autour de 50 000 disques vendus, contre 100 000 désormais, les indés observant une inflation comparable, bien que moindre (de 10-15 000 à 30-50 000).

Si, pendant des années, les labels indépendants (à l'instar des petits clubs de football) ont servi d'incubateurs à des artistes qui les abandonnaient généralement dès qu'ils atteignaient un certain niveau de reconnaissance, il semble que la règle puisse s'inverser. Pour Kenny Gates, de Pias, «les indés marquent des points aujourd'hui, car de plus en plus de musiciens sentent que les pressions qu'ils vont subir chez une major pour être rentables risquent de pervertir leur démarche artistique».

Si les indés sont de plus en plus sollicités, il n'est pas certain qu'ils signent à tour de bras. Toujours selon Kenny Gates, «un des nombreux problèmes de cette crise, qui ne se résume pas au piratage, c'est qu'il y a trop de mauvaise musique en circulation.[Crise de l'offre] C'est devenu très facile de produire un disque et, s'il faut dégager un aspect positif, c'est une régulation du marché qui va logiquement s'opérer».
Diversité. De son côté, Patrick Zelnik milite pour la notion de «diversité», opposée à cette logique de «concentration» des multinationales qu'il pourfend depuis des années : «Le seul moyen de retrouver un marché stable passe par une diversité accrue aussi bien chez les producteurs que les disquaires, les radios et surtout les artistes.»

Mais tous semblent en tout cas d'accord pour ne pas s'apitoyer sur le sort de quelques stars qui, trop exigeantes hier, voient leurs contrats (signés à une époque florissante) remis en cause aujourd'hui : «Elles sont victimes de leur propre gourmandise, pointe Kenny Gates. Et les conditions financières délirantes qu'elles ont obtenues dans les années 90 ne correspondent plus du tout à l'état du marché.» "

Répondre à ce message
 Liste des Forums  |  Vue en arborescence   Précédents  |  Suivants 


Vous devez être identifié sur Trip-Hop.net et avoir confirmé votre adresse mail pour poster un message dans le forum.

- Se connecter -

- S'inscrire (en 30sec.) -

- Recevoir de nouveau le code de confirmation -

- Retour aux forums -

 
 
Contactez-nous Qui sommes-nous ? Equipe / Crédits Mentions légales Soutenez-nous! Flux RSS
© 1999-2024 Trip-Hop.net - Webmaster : Thibaut VACHER | Designer : sub88 - V5.0