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Ce septet néo-zélandais vient d'acoster en France et les amarres sont solides. A l'écoute du 1er titre ("Ernie') avec son intro piano de plus de 2 minutes, vous sentirez les influences de leurs amis du continent et comprendrez enfin ce qu'électro-raggae veut dire... Chouchous de Gilles Peterson (invités au Worldwide et présents sur le récent BBC Live Sessions) et des Jazzanova (crédités sur "Secret Love 2' et sur leur prochain album "Remixes 2002-2005'), les Fat Freddy's Drop arrivent au bon moment et sont même un peu en avance.

Dotée d'une section de cuivres et de claviers (piano et orgue) qui a compris le sens du mot "soul', l'orchestration des FFD est essentiellement organique et linéaire, comme le reggae ou le funk en somme. La voix et la plume du groupe - Joe Duki - navigue avec grâce entre le folk et le roots grâce à une production quasi imperfectible de Fitchie (une référence en Nouvelle-Zélande) qui apporte notamment ses lignes de basse et sa rythmique downtempo.

"Based On a True Story' est un album pour les "chillers'. Pour les gens détendus et à la recherche de compositions salvatrices, celles qui vous font fermer les yeux pour vous rappeler que la vie a aussi ses moments de grâce. "Dark Days', titre ovni de l'album, commence les 3 premières secondes comme un titre de America, se poursuit sur les rives de Zero 7 (Joe évoque sans conteste Mozez...) et s'échoue délicatement sur des cuivres dignes de Roy Hargrove. Beaucoup de titres clés parcourent l'album : le festif "Roady', le contemplatif "Del Fuego' (tout en douceur et en nappes) ou le final "Hope', titre qui a vécu et grandit lors des inénarrables concerts des Fat Freddy's Drop... Des live circulent déjà sur iTunes et d'autres plate-formes. Leurs vyniles sont rares - paraît-il - et leurs concerts en France le seront aussi. Une rareté à cultiver mais surtout à combler...
"Based On a True Story' ? Vraiment un très bel album de cette année 2005... A écouter sans faute.

Dude

Enfin du neuf

Enfin du neuf sur la planete rasta...j'etais au zenith pour le reggae garance festival et j'attendais avec fievre Steel Pulse...et quand FFD debarque, au debut je n'ai pas compris que j'avais en face de moi des musiciens.Si si si des musiciens. Je m'explique sur les tonnes de decibel dont nous sommes envahis chaque jour on reconnait peu de musique. Ces types font un vrai effort de composition...le rythme binaire du reggae pourrait semblait reverbatif a l'imagination et la il le sublime.

Je ne suis pas d'accord avec Beno : il y a une vraie construction musicale, toutes proportions gardees (je ne parle que de la technique) cela me rappelle certains morceaux de hard salsa ou dans une chanson se suivent sans se ressembler des phases melodiques differentes et complementaires.

Bref une petite bombe All Black sur la capitale.

Au fait, je suis parti apres deux chansons de Steel Pulse...FFD les avaient mis a la retraite...Almighty Jah Protects us

12-07-2007 -

Un groupe incomparable !

J'ai découvert Fat Freddy's Drop grâce à Nova. J'écoutais distraitement Wandering Eyes qui passait sur les ondes tout en me disant : "Pas mal, pense à trouver le nom du groupe...". A vrai dire c'est le côté un peu soul qui avait attiré un peu mon attention. Et pourtant, pour un morceau de près de 10 mins, j'ai manqué pas mal de chose !

Oui, parce Fat Freddy's Drop est un des seuls groupes que je connaissent qui fassent des intros de 1min30 à 2min pour installer cette ambiance si particulière par petites touches presque imperceptibles. A titre d'exemple, il suffit d'écouter Le morceau d'ouverture, "Ernie", qui malgré ses 7 mins ne décollera jamais vraiment laissant en permanence l'auditeur sur sa faim, mais qui se révèle un exercice de style impressionant.

Et pourtant, c'est pas très éléctronique tout ça. Un groupe néo-zélandais qui calque sa formation sur les big-bands jamaïquains, ça sonne surtout comme du raggea. Moi même je cherche encore à le classer, à mi-chemin entre le funk, la dub à certains moments (pour s'en convaincre il suffit d'écouter "Roady" où Joe Duki y "pose" admirablement sa voix), la musique folk ou le trip-hop (lui même) par ce tempo lent et voluptueux, et ces loops admirablement placées.

Le propre de Fat Freddy's reste quand même de jouer avec ceux qui les écoutent. Sans suivre de construction musicale particulière, il module, ralentissent, accélèrent, changeant de tempo avec un naturel déconcertant. Et si l'on critiquer leur tendance à faire durer le plaisir, c'est bien parce que ce sont des musciens extraordinaires.

07-11-2005 - Beno

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