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Un mouton, une clope, du hip, du hop, sans pipe mais un peu de rock : voici l'univers joyeusement décalé de Super preachers. L'intro en forme de jingle surf-rock annonce immédiatement la couleur : sortez les sourires ou bien restez chez vous car on n'est pas là pour rester les mains dans les poches !
Bien que partant dans tous les sens, l'album est cohérent, un peu dans le style des canadiens touche-à-tout de Bran von 3000. Les collaborations comme les ambiances sont nombreuses : la gravité de Maria Timm sur fond cuivré, le flot nasillard de Rude boy... 16 pistes au total pour presque autant d'atmosphères, certes parfois un peu courtes mais souvent efficaces comme l'excellent Lonely boy (feat. B Alone) et son popopopopop contagieux ou le son garage à l'ancienne de Sista moon sur Love criminal. Certaines parentés paraissent évidentes et une piste comme Homme fatal (efficace et jazzy) pourrait très bien figurer sur le prochain album de Parov Stellar. On pourra aussi facilement se laisser surprendre par le melting pot d'un Vive la France libre construit autour de la voix solennelle du général de Gaulle prise à contrepied... plutôt bien vu par les temps qui courent.
Bref, on passe ici un bon moment, on s'éclate même parfois et ce petit méchoui fantabulous fait bien plaisir à entendre !

Erwan

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