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Moderator : Midnight Madness - 21 Mars 2021 - Melting Records

Midnight Madness
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Note du chroniqueur :
une étoileune étoileune étoileune étoile (légende)

Tracklist :

1. The Story Begins (Intro) 02:02.

2. Unspoken 03:29

3. Walking Slow 03:59

4. Wish I Was Dead 03:42

5. Guilty As Charged 03:00

6. Haunted Lover 03:07

7. Subtle Seduction (Interlude) 01:54

8. Once Upon A Time 03:29

9. Crystal Gaze 03:32

10. Behind Closed Blinds (Interlude) 01:27

11. Tamboo 03:20

12. Night Fright 03:37

13. Still Thinking Of You 03:45

14. Dreaded Farewell (Outro) 02:25

Notes de la rédaction :
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L'avis de la rédaction :

Alors attention les amis, je mets mes plus belles lunettes, adopte mon ton le plus professoral et accrochez vous à votre pantalon, on va se prendre un petit cours d'histoire des familles que ça va te faire du bien à ta culture. La culture, justement, avant qu'en l'an de grâce 2021, plus personne ne sait ce que c'est. Ce truc qui te permettait, d'après les archives historiques d'avoir des conversations en société, mais bon, vu qu'on est vit tous comme des ermites, ben la culture, ça ne sert plus à grand chose. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Roselyne. Enfin, elle ne le dit pas vraiment, mais on l'a tous compris. Toon professoral donc, c'est parti !

*Petite musique d'intro et tout le toutim, voix surannée en mode 1950* L'histoire du cinéma a toujours été intimement liée avec l'histoire de la musique. Dès le début de ce nouvel art à la fin du 19è siècle, certains précurseurs comme Emile Reynaud (l'inventeur du dessin animé) ou William Dickinson travaillent pour associer image et son. Ce qui fait que lorsque les frères Lumières projettent leurs oeuvres, il était évident que ces dernières soient accompagnées d'un pianiste, d'un violoniste ou d'un orchestre entier. Et là, vous vous dites, ouahou le mec, il s'y connait. Ben non, je fais comme tout le monde et j'ouvre Wikipedia et la page arrivant en deuxième position dans Google !

On reprend.

Cette association était lancée. Saint-Saëns réalisa la musique de l'Assassinat du duc de Guise début 20ème, Satie arrive une quinzaine d'année plus tard. Si la présence de la musique avait initialement une utilité technique (couvrir le bruit du projecteur, rassurer les spectateurs, les faire retrouver des expériences plus proches de ce qui était déjà connu, comme le ballet, le cirque), on arriva très vite à la conclusion que la musique permettait de souligner le rythme et de renforcer l'émotion visuellement provoquée. Et là, c'est l'âge d'or, voire même l'âge de Camélia (ouais, ce qui vient après l'or quand on parle de noces) !

Il suffit de lire un bouquin comme Mascarade de Ray Celestin (et là, c'est pas Wikipedia les loulous, lisez le pour ceux qui aiment les polars) pour se rendre compte de l'importance qu'avait le cinéma pour ceux qui voulaient vivre de la musique dans les années 20. Avec l'arrivée des films parlant, la musique n'est pourtant pas reléguée en second plan. Et si, aujourd'hui, Star Wars est Star Wars, c'est aussi grâce à la bande originale de John Williams. Si Sergio Leone est unanimement salué, c'est aussi grâce à Ennio Morricone. Et si Tarantino est un réalisateur à part, c'est que la bande son de son film est toute aussi importante que les images.

Le cinéma s'enrichit, divers genres apparaissent et à la fin des années 50 arrivent vraiment les films de minuit (on a eu des prémices dans les années 30, mais bref). Des films en marge des grosses productions hollywoodiennes, on assiste alors à la démocratisation de films étranges, kitchs, sensuels qui deviennent pour plusieurs d'entre eux cultes (El Topo, The Rocky Horror Picture Show, Eraserhead, La Nuit des Morts-Vivants...).

Si je vous raconte tout cela alors que je suis censé vous faire une chronique du nouvel album de Moderator, ce n'est pas pour rien. Attends un peu coco, tout vient à point à qui sait attendre.

Et donc, un nouvel album de Moderator, c'est toujours un petit évènement dans le monde du beatmaking et de la musique downtempo, tant le producteur grec nous transporte à chaque fois grâce à ses trouvailles sonores.

On va casser le faux suspens, ce nouvel album ne déroge pas à la règle. Au contraire. Il met en place, le temps de 14 pistes, un univers ultra cohérent, hommage aux films de minuit, ces films déviants pour esprits similaires, ces films sensuels, sensationnels, sanguinolents, et patati et patata. Et voilà, vous avez le lien maintenant ? Tout est calculé, vous croyez quoi ?

Et là où c'est fort, c'est qu'il le fait en assemblant des influences et des touches aussi diverses que possible, car après tout, les films de minuit, c'était avant tout des productions déviantes par rapport au paradigme de la norme hollywoodienne. Et on peut difficilement se dire que La Nuit des Morts Vivants se rapproche d'El Topo ou de The Harder They Come. Bon si on cherche, on trouve, mais vous n'allez pas foutre en l'air mon propos quand même. Se côtoie donc des trompettes et autres cuivres, des guitares wahwahs, du vent qui souffle fort et te transporte dans Planet Terror, Une nuit en enfer ou un western déviant (je vous laisserai le choix, mais j'en ai cité un sacrément barré juste avant, et à plusieurs reprises), des orgues déglingués et autres joyeusetés trépidantes.

Comme à chaque fois, il va vous falloir deux ou trois écoutes pour prendre la pleine mesure du projet. Car même s'il y a des titres ultra-accrocheurs à la première écoute (on pense instinctivement à Wish I Was Dead ou Haunted Lover), d'autres titres prendront leur plénitude en termes de plaisir auditif après une ou deux écoutes.

Il y a toujours cette patte Moderator, cette richesse sonore, cette sensation de choeurs constants qui donne à l'ensemble corps et âme. La formule n'est pas si surprenante, vous avez un album de Moderator entre les mains et vous ne serez pas foncièrement surpris par sa teneur, mais bordel, qu'est ce que c'est bien foutu !

Un bel album, une belle pochette et une sortie vinyle comme d'hab avec Melting Records. Et ça, ben ça fait plaisir !

Valer

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