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Rencontre avec la paulista la plus européenne de l'electro

C'est lors de sa venue à Paris pour la promotion de son nouvel album, le splendide "The shine of dried electric leaves", et à la veille de son concert pour les Nuits Zébrées de Radio Nova, dont elle était l'invitée d'honneur, que nous avons rencontré Cibelle, la prometteuse brésilienne, lovée dans un grand canapé de son hôtel du 18ème arrondissement... Sa chaleur toute brésilienne, sa gentillesse, son naturel et son accessibilité nous ont immédiatement séduit... Voilà une entrevue qui s'annonce pour le moins décontractée !

Trip-Hop.net : Pour commencer, peux-tu nous raconter un peu ton parcours, tes débuts à São Paulo en tant que mannequin semble-t-il...

Mais je n'ai pas commencé comme mannequin ! C'est le plus gros malentendu de ma vie ! J'appelle ça l'effet "boule de neige" : en effet, durant mon adolescence, j'ai eu un semblant de début de carrière, à peu près 5 minutes dirons-nous, tout juste plus ! J'en ai parlé une fois à un journaliste qui a dû exagérer un peu le propos, genre : "Vous savez cette fille a fait pleins de défilés, Chanel et Yves Saint Laurent...", hors c'est quand même loin d'être le cas ! En fait je suis partie au Japon quand j'avais 15ans pour participer à une émission de télévision qui s'appelait "4 Models", une sorte de téléréalité. Il y avait là surtout des comédiens, mais pas vraiment de mannequins... Les gens m'abordaient dans la rue pour me parler de ça, alors qu'à l'époque je faisais surtout du théâtre et j'étudiais au conservatoire également... D'ailleurs je me souviens que quand j'ai annoncé à mon professeur de théâtre que je voulais faire de la musique, il m'a sorti un truc du genre "Mais non, tu seras une actrice, pas une musicienne !". Mais à 14ans, comment voulais-tu que je fasse un tel choix ? Alors j'ai tenté l'expérience... Bref, pour que les choses soient enfin claires : NON, je n'ai jamais été mannequin ! Tout juste modèle pour des pubs...

Trip-Hop.net : Et comment en es-tu arrivée à la musique ?

J'ai eu envie de faire de la musique à l'âge de 5 ans. Je me souviens très bien de cette journée très particulière... Je me baladais avec ma mère à São Paulo et nous sommes passés en bus devant cette grande maison où il y avait des pianos que l'on apercevait par la fenêtre, avec des personnes qui jouaient, ça faisait beaucoup de bruit, ça me plaisait bien ! J'ai demandé à ma mère ce que c'était et elle m'a expliqué que c'était là que l'on venait pour apprendre la musique... j'ai tout de suite décrété que je voulais entrer dans cette école, alors nous nous sommes arrêtés et elle m'a emmené voir cet endroit tellement spécial : j'ai vu tous ces grands pianos brillants, une salle avec tous les gamins qui jouaient de la guitare, il y avaient tous les instruments possibles, un grand tableau noir avec des craies et des notes dessinées... j'ai eu un gros coup de coeur pour l'endroit et l'ambiance qui y régnait. Une des profs est venue à notre rencontre et m'a dit : "Alors tu viens étudier avec nous ?".

Trip-Hop.net : Tu as commencé par quel instrument ?

J'ai commencé par la guitare pendant environ 6 mois, je suis ensuite passée au piano, justement parce que je me suis aperçue que je ne pourrais faire du synthé qu'après au moins 6 mois de piano... et c'était surtout le synthé qui m'intéressait et le Conservatoire a toujours eu des règles très strictes : c'est quand même le royaume du piano classique ! Quand j'entrais dans la salle, je jouais toujours avec ce fabuleux instrument et je devais surveiller les allers et venues parce que je n'avais normalement pas le droit d'y toucher (sourire)... Mais ce n'est que vers 7 ou 8 ans que j'ai eu ma première véritable rencontre avec le synthé. Plus ou moins au même moment j'ai découvert le disque "Born to be Alive" où j'avais adoré le son de l'Alpha-Jeta (une sorte de synthé), qui représentait pour moi le début de quelque chose de nouveau, les débuts de la musique électronique en quelque sorte...

Trip-Hop.net : On ne t'a jamais encouragé à te diriger vers la musique électronique ?

Non non, c'était vraiment une formation strictement classique. On avait de longues épreuves de piano dans une des salles du troisième étage où nous étions une quinzaine d'élèves...

Trip-Hop.net : C'était à quel époque ?

Dans les années 80. En dehors du conservatoire, c'était les débuts de la musique électronique, mais ce n'est pas vraiment là-bas que l'on pouvait développer son penchant pour ce nouveau style ! Les profs auraient surtout adorer que l'on finisse par chanter à l'Opéra !!! Malgré ça j'adorais le Conservatoire et ce que j'y apprenais. Ma mère me raconte souvent comment j'ai pleuré à la sortie de ma première journée là-bas : j'avais tellement peur en sortant de ne plus pouvoir y revenir !
J'ai commencé ma découverte des instruments dès les premiers jours, même si je n'avais pas le droit d'y toucher. Je me souviens très bien de la répartition des salles (c'est à ce moment que Cibelle sort papiers et crayons pour nous dessiner le plan du conservatoire, sous nos yeux ébahis !) : première salle, le secrétariat ; deuxième salle, pianos et synthés ; ensuite un grand escalier qui montait jusqu'au second étage où se trouvait une immense salle avec le grand piano à queue tout noir ; d'autres salles ensuite avec divers instruments, guitares et percussions notamment ; et puis la cour qui menait au petit théâtre où j'ai commencé à faire la comédienne... C'était à São Paulo, tout prêt de chez moi...
J'ai adoré cette expérience dès le premier jour. J'en ai rêver toute la nuit, avant de réaliser le lendemain matin que j'allais de nouveau y passer la journée entière... D'ailleurs, tu sais que ma mère me dit souvent que mon premier mot n'a pas été "maman' mais "Art' !
Et puis est arrivée l'adolescence : vers 12 ans, mes ongles ont commencé à pousser, ce qui n'était pas très pratique pour le piano ! Et puis mes seins aussi ont poussé, j'ai commencé à devenir une femme et à l'époque, je l'avoue, j'étais un peu fière et prétentieuse : j'avais d'excellentes dispositions pour la musique, j'étais capable de jouer à l'oreille, alors je me suis dit "tu es trop en avance ma grande !", j'ai donc décidé d'arrêter le piano pour me mettre aux percussions et pour commencer le théâtre et le chant.
J'ai beaucoup progresser en chant, grâce aux publicités dans lesquelles j'ai joué, parce qu'il fallu que j'apprenne à placer ma voix tout de suite...

Trip-Hop.net : Dans des publicités ? Tu as dû pas mal t'amuser car la pub au Brésil est souvent extrêmement drôle...

En effet ! Par exemple j'ai joué dans une pub pour des machines à laver qui commençait par une dispute de couple (comme beaucoup de pub brésilienne d'ailleurs !). Tu vois le genre : ton mari te frappe avec sa savate, t'engueule parce que le linge est mal lavé et le lendemain, tu organises une grande soirée chez toi avec toute tes copines avec qui tu t'éclates parce que tu as découvert cette super machine à laver... (fou rire général)

Trip-Hop.net : Le public européen lui, t'a découvert avec Suba qui t'a fait chanter plusieurs titres sur son album "São Paulo Confessions". Comment vous êtes-vous rencontré ?

Je l'ai rencontré au cours d'une jam session dans un lieu indépendant à São paulo: j'avais une clope à allumer, il avait un briquet ! C'était un grand homme barbu habillé d'un manteau en cuir noir et il jouait avec un gros zippo argenté... il était assez repérable en fait ! Je lui ai demandé du feu et on a commencé à bavarder ensemble mais il ne m'a pas confié qu'il était musicien et producteur et moi chanteuse. Et puis quand la jam session a commencé il m'a demandé de le suivre dans la petite salle de concert...

Trip-Hop.net : Tu avais quel âge à cette époque ?

20ans. C'était au moment où je commençais mon premier album et je cherchais quelqu'un avec qui travailler.
Je tournais le dos à la scène en discutant avec une amie chanteuse, quand d'un coup j'ai entendu ce son très texturé, étrange, qui sortait de je-ne-sais-où. C'était comme si la main de Dieu m'avait touché !!! Tu vois, comme quand tu entends quelque chose qui te parle vraiment... Alors je me suis retournée et j'ai vu l'homme en noir au zippo argenté qui travaillait sur sa machine, c'était lui qui était à l'origine de ce son et j'ai été complètement envoûtée... Et puis il a appelé ma copine chanteuse pour qu'elle le rejoigne sur scène, et elle m'a juste embarqué avec elle en me disant "n'attends pas ton tour, viens avec moi". Je m'en souviens bien, parce que ce jour-là je portait de grandes bottes à talon et que j'ai eu beaucoup de mal à grimper sur scène ! Je me suis retrouvée à quatre pattes, les fesses face au public, alors qu'on essayait de me tendre un micro !!! (rire)
Quand j'ai commencé à chanter, le mec en noir m'a lancé un regard très étonné que je lui ai doublement rendu. En sortant il m'a dit : "écoutes, je ne suis pas en train de te draguer, mais je fais mon album en ce moment et j'aimerais t'en parler, ça me ferait plaisir que tu viennes au studio avec moi...". On a été boire un verre dans un bar pour discuter, on a échangé nos idées et puis on est allé chez lui où il avait son studio. On s'est fait une petite jam-session ensemble qui nous a tous les deux convaincu.

Trip-Hop.net : Suba était un peu le chef de file du mouvement l'electro au Brésil...

Oui et décédé dans des circonstances si tragiques... (en 1999, asphyxié dans l'icendie de son studio) On essaye tous de se réconforter dans l'idée qu'il est bien aujourd'hui où qu'il soit. Il a bien fallu que je me mette dans la tête qu'il est parti et en parler dans une chanson reste très délicat.

Trip-Hop.net : Beaucoup d'artistes brésiliens se réclament du mouvement tropicaliste. Est-ce aussi ton cas ? (Le Tropicalisme est un mouvement musical et littéraire du Brésil des années 60 et 70, qui prônait "l'anthropophagisme' culturel. Censurés par la dictature militaire de l'époque, certains artistes comme Caetano Veloso ou Gilberto Gil se sont retrouvés exilés en Europe.)

Je me sens en effet très proche du manifeste Tropicalia, mais je crois d'une certaine manière que, surtout aujourd'hui, chaque artiste l'est. Avec plus ou moins de conscience d'ailleurs... Être "anthropofâgico", c'est à dire manger tout autour de soi : le tropicalisme s'est toujours inspiré des autres disciplines pour prendre ce qui le touchait dedans, digérer cette chose et l'inclure dans un autre travail artistique. C'est dévorer une sculpture, une peinture, l'ambiance d'une pièce, trouver que ton nez est beau, écouter quelqu'un parler, prendre ses mots, mélanger le tout avec quelques éclats de bois, des odeurs et un peu de poésie... Je travaille comme ça, ma musique est une fusion de tas d'éléments, musicaux, sentimentaux, visuels, poétiques que j'ai mangé de partout et que j'ai recracher en y mettant des formes personnelles. Je dis souvent que ma vie est un laboratoire continuel pour ma musique et mes travaux. Mais ça n'a rien à voir avec la copie ou le sampling, ces histoires de droits d'auteurs. Ca va bien au-delà, puisque c'est une sensation quotidienne...
Quand je travaille d'ailleurs, ma règle d'or c'est de laisser les choses venir toutes seules, pas trop calculer. J'organise de façon instinctive les masses de sons prises en studio, un peu comme une sculpture et j'y attache mes poèmes. J'embrasse le tout pour l'emmener ailleurs, quelque part où il sonnera juste. C'est comme ça que je fonctionne. Une fois que les autres musiciens sont partis, j'apporte la touche finale au morceau.

Trip-Hop.net : Ce nouvel album est plus calme que le précédent, plus acoustique. Il a quelque chose de plus brésilien semble-t-il...

(Un peu énervée) Il faut se calmer mon ami ! Car après tout quelles sont les racines de la musiques brésilienne ? Nous sommes un pays très métissé, un mix qui vient des quatre coins du monde. De mon point de vue il n'y a pas de vraies racines de la musique brésilienne. Regarde, prends la samba par exemple, il existe des musiques traditionnelles roumaines qui sont très proche rythmiquement de la samba. L'accordéon qui est un instrument français, est l'élément central du forrò qu'on danse dans les bals populaires chez nous. Il est aussi très probable que des influences d'ailleurs soient venues s'y greffer. C'est de plus en plus le cas partout et dans tous les domaines. Alors pourquoi arriver à cette conclusion que la musique brésilienne est calme ? Ecoutes la musique de Recife au Nord du Brésil par exemple, c'est très heavy rock, ça n'en reste pas moins brésiliens car elle emploie des rythmes très significatifs. La samba est plus de Rio, mais tu as des gens de Rio partout dans le pays. On a eu des mouvements indie-rock dans les années 80, et le hip-hop à São Paulo. Salvador de Bahia est très influencé par la musique et les percussions des esclaves noirs d'Afrique, dont la ville fût l'un des plus important port au monde...
A chaque fois que je donne une interview, j'essaye de faire comprendre que le Brésil est un pays tellement énorme avec tellement de variété et de spécificité par région, qu'il ne peut exister qu'un seul genre brésilien. Et tous ces genres évoluent et se transforment continuellement grâce à notre nature anthropophage. On communique tous par le biais du net, on échange des idées, des morceaux, des trouvailles, sans avoir de division physique de territoire. Et je pense que cela se reflète aussi dans mon album : chacun a apporté une touche au disque d'où qu'il vienne. L'album est un lieu de croisement. Mais pour en revenir à ta question, pourquoi la musique acoustique représenterait plus le Brésil que la musique électronique par exemple ?

Trip-Hop.net : (Sourire) Moi qui a toujours défendu la richesse musicale de ce pays, je me retrouve piégé par ma question ! Disons que, pour beaucoup d'européens qui ne connaissent pas bien ton pays, hors la samba, la musique brésilienne c'est aussi la bossa-nova, guitare acoustique, mélodie douce et voix susurrante...

Comme la France est symbolisée par sa chanson française hors de la France j'imagine, Brel, Piaf, Gainsbourg... Je ne dit pas ça méchamment car je sais que votre pays est musicalement très riche aussi. Ecoutes Phoenix, c'est excellent, c'est français sans "sonner' spécialement français. Tout vient d'ailleurs j'te dit !!!

Trip-Hop.net : Comment as-tu choisis les reprises que tu as fait sur cet album ? (Caetano Veloso, Tom Jobim, Tom Waits...)

De la même façon que j'ai créée la musique sur cet album, de manière instinctive. Pas parce qu'elles avaient un sens, mais parce que j'aimais avant tout les chanter.
Je voulais un disque qui soit proche de moi, intime, détaché de toute tendance... aussi parce que je n'appartiens pas vraiment à un mouvement musical spécifique. Je fais beaucoup de collaborations, mais je passe aussi beaucoup de temps toute seule, loin du business de la musique.

Trip-Hop.net : Tu sembles quand même beaucoup t'amuser sur scène. On se rappelle de ta performance au Nouveau Casino il y a quelques années...

Oui je m'amuse vraiment. Le concert qui aura lieu vendredi soir pour les Nuits Zébrées avec Radio Nova sera très différent car l'album est -en fait c'est vrai !- plus calme (clin d'oeil de la belle) et je devrais contrôler beaucoup plus de choses. Au Nouveau Casino je sautais partout, je chantais en même temps, quelques percus, une pédale d'effet, je n'arrêtais pas de parler tout le temps... Alors qu'avec cet album nous allons avoir beaucoup plus de live processing, car j'échantillonne ma voix, mes percus, Christian (Craig Robinson aka Capitol K) travaillera sur les claviers et les machines ; il filtre pour nous les mélodies et nous les renvoie, Philippe sera à la guitare... On essaye de reproduire l'album dans un style live plus vivant. Ca risque d'avoir une feuille très électronique sur scène.

Trip-Hop.net : Tu vas mettre ta voix en avant, faire de l'acapella ?

Oui j'adore ça parce que je m'entends mieux ! L'acapella c'est pour moi comme un petit moment de prière. Je ferme les yeux car il faut vraiment que je sentes où je suis, sinon je me distraits et je perds le fil de la mélodie. Et c'est très facile de perdre la note quand tu es nerveuse vu que tu ne respires plus correctement... Mais avec l'expérience, je commences à mieux contrôler ce genre de chose.

Trip-Hop.net : Tu en joues d'ailleurs beaucoup sur cet album, tu donnes dans divers registres...

J'ai la chance d'avoir une voix multi-timbres ! Je peux atteindre des notes assez hautes et redescendre rapidement vers des notes plus basses. Et en grandissant, ça m'a posé pas mal de problèmes d'ailleurs, parce que j'avais toujours du mal à situer ma voix. Entre 17 et 19ans, je pouvais imiter pas mal des voix qui illustraient les chansons populaires que j'aimais chanter. Je crois que ça fait parti du chemin de chaque chanteur : quand tu commences, tu es toujours fan de quelques artistes que tu essaies plus ou moins consciemment d'imiter, et c'est un très bon exercice ! Une amie m'a offert un coffret qui s'appelle "Les Voix du Monde" avec un tas de chants traditionnels chantés par des voix très aiguës ou très graves... Tu as déjà essayé de faire le ménage chez toi en chantant de l'ukrainien ?!! (rire général)

Trip-Hop.net : Non jamais, je suis plus branché brésilien en ce moment ! Quels sont les disques que tu écoutes actuellement ?

(Cibelle sort alors son ordinateur portable, ouvre I-Tunes et commence à nous faire écouter deux trois petites choses...) Tu sais j'ai des goûts assez éclectiques en ce moment... voyons voir...

Trip-Hop.net : De la musique française peut-être ?

Oui entre autre, j'adore Phoenix par exemple... Ah ! et j'ai découvert un super joli morceau qui s'appelle "Friends with you", je ne sait pas s'il s'agit d'un groupe ou de la musique d'un pub, mais c'est adorable ! (le morceau effectivement, aux atours enfantins et aux petites clochettes électroniques semble très intéressant). Je trouve qu'écouter des musiques un peu bizarres m'aide beaucoup quand je travaille sur mes projets de graphismes et de vidéos. Je ne sais pas trop comment l'expliquer, mais c'est comme si ce genre de musique m'aidait à atteindre une partie de moi, à allumer quelque chose de plus profond... Yacht par exemple, c'est très sympa. C'est un mec qui s'appelle Jona, qui joue aussi des percus pour Devendra...

Trip-Hop.net : Comment as-tu rencontré Devendra Banhart d'ailleurs ?

Ecoutes, il est arrivé en vaisseau spatial avec une pomme dans la bouche, habillé d'un tutu et il m'a dit "vient ma belle, allons courir nu dans les eaux !"... (gros yeux interloqués) J'te jure, c'est vraiment comme ça que ça c'est passé ! (rire) En fait c'est à Londres en studio, un peu par hasard que nous nous sommes croisés pour la première fois et le courant est très bien passé tout de suite... Tu sais, c'est un original !

Trip-Hop.net : ???

Bref, il y a un artiste très connu chez moi au Brésil, Arnoldo Antunes, qui a réalisé un projet un peu expérimental avec juste un batteur et un guitariste. Il y a un superbe morceau qui s'appelle "Despelia" (un track déstructuré mais très doux)... Il y aussi Tunng avec qui j'ai collaboré sur l'album : Mike Lindsay qui a co-produit certains titres avec moi... J'écoute Devendra bien sûr et Cocorosie... Ces derniers temps, je me penche pas mal sur des trucs un peu space, fracassés... J'adore Jorge Ben (un chanteur culte brésilien) ou Jolly Hollend, Final Fantasy, Mad Man (un groupe gypsy jazzy/pop/folk) et Moreno D2, un autre artiste brésilien très prometteur... (là, Christian Craig Robinson arrive, s'assoit près d'elle... elle nous présente)

Trip-Hop.net : Ah ! Capitol K, on écoute aussi tes disques tu sais ?...

(Très très timidement) C'est cool...

Après quelques bavardages et photos, nous quittons Cibelle, fascinés et quasi amoureux de sa personnalité et de son allant sexy et communicatif. Elle nous remercie chaleureusement en portugais et nous donne rendez-vous au concert du lendemain...

Propos recueillis par : Guillaume, Charles, un grand merci à Fay pour sa précieuse aide..
 
 
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