> Chroniques > acid-jazz > Us3 > Lie, cheat & steal

Enfin. On pourrait reprocher à US3 de produire un album tous les deux ans, de nous ensevelir sous les productions. Mais leur musique est tellement bonne et enthousiasmante que ce serait un sacrilège. Au contraire, applaudissons cette nouvelle sortie : la fin du monde est pour bientôt, il nous faut garder le sourire et US3 est LE groupe tout désigné pour nous aider à y parvenir.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, US3 c'est le genre de groupe qui nous fait regretter de ne pas savoir jouer du piano, du saxophone ou de la trompette ; qui nous fait regretter de ne pas avoir des copains qui jouent de ces instruments pour monter un groupe. C'est aussi le genre de groupe qui, lorsqu'on écoute leur album dans un métro, nous fait sourire très légèrement et nous fait imaginer des arcs-en ciel et des notes de musiques virevoltants à travers les passagers sombres, tristes et trop souvent désagréables.

Ce nouvel album ne déroge pas à la règle du groupe : piano, MC, cloches de batterie et DJeeing sont au rendez-vous et insufflent un son jazzy, parfois old school (Pressure Bursts Pipes, You Can Run But You Can't Hide), dans nos oreilles. Les puristes du groupes pourront regretter qu'aucun morceaux ne soit aussi percutant que les albums Cantaloop ou Hand Ont The Torch. Mais que l'on ne s'y trompe pas, la présence de Geoff Wilkinson (un des membres fondateurs) permet cette continuité avec les albums des années 1990. On notera tout de même l'absence d'une voix féminine (gros point négatif) ainsi qu'un coté hip-hop qui s'affirme tout au long de l'album (parfois trop affirmé, à l'instar du morceau Puppets). Il est toujours agréable dans ce genre de formation d'avoir de changement de voix, des jeux, de l'aigu et du grave. Il faut reconnaitre qu'une certaine monotonie s'installe de par la présence d'une seule voix masculine (et ce malgré les prestations fournies).

Un album sans grosse prise de risque. Et malgré quelques petits défauts qui nous font regretter les années 1990, cet album est un prolongement efficace, entrainant et jazzy comme seul ce groupe c'est le faire. Un album à écouter sans hésitations pour les fans comme pour les novices du groupe.

Alphy

Love it

Écouté dans le tram, et en allant au boulot en voiture....
Frais et agréable, jazzy, envoutant. Que du bonheur, pour ce disque qui nous rappelle que l'été c'est loin...

30-10-2011 - Djeh

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