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Le californien Baths nous revient moins d'un an après son premier album avec un nouvel opus cette fois-ci entièrement auto-produit et avec la même qualité que son aîné !
J'avais été assez séduit par Cerulean, avec Pop music/False B-sides Will Wiesenfeld ne change pas sa recette. Un son très électronique et résolument glitch, désormais propre à la scène de Los Angeles (Flying lotus, The glitch mob, Daedelus) Le glitch et le glitch-hop sont des musiques où l'on utilise un maximum les bruits et défauts sonores (tels que les CDs qui sautent, les distorsions numériques...) en rendant le tout mélodieux. Cela peut donc déconcerter à la première écoute mais prenez un peu de temps, ça en vaut la peine ! De plus Baths se démarque des autres prods du genre en apportant beaucoup de douceur et de mélancolie dans ses boucles électros, pas seulement grâce a l'ajout de sons acoustiques (piano,cordes...) ou encore "d'un côté pop" plus accessible, mais en grande partie avec sa voix, au timbre fragile mais puissant qui rappelle un certain Thom Yorke (belle comparaison quand même). Les "glitches" et les filtres sont vraiment utilisés à bon escient et on évite "le bordel" que l'on peut ressentir quelquefois dans ce genre musical .
Pop music/False b-sides est une suite à Cerulean. On y retrouve la même ambiance ce qui est bien mais j'aurais préféré changer un peu d'univers. A défaut, les qualités de la première galette sont toujours là. Des compos qui vous arrachent quelquefois un bout d'estomac (difficile de faire plus mélancolique que Iniuria palace !) souvent relaxantes comme le superbe Tatami, douce mélancolie japanisante. Somerset et ses envolées Board of Canada-iennes finiront par vous caler confortablement dans votre canapé. On retrouve hélas aussi les petits défauts du premier opus (sans parler du cover peu accrocheur et du choix du titre de cet LP qui peuvent prêter a confusion : ce n'est ni de la pop ni un album de remixes !) Je trouve l'ensemble assez inégal notamment au niveau des morceaux instrumentaux, certains sont assez fades et font plus office d'interlude à mon goût entre les pistes chantées. Quelques exceptions tout de même notamment avec The vapors mélangeant délicieusement "le classique" d'un son abstract hip-hop avec les cliquetis et autres bugs numériques, ça en jette ! Pop music/falses b-sides se termine avec le superbe Damnation où Will Wiesenfeld nous damne avec un titre teinté d'espoir et gorgé de basses divinement saturées. Baths nous prouve encore une fois qu'il sait effacer la frontière entre bruit et musique avec brio.

Keneda

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