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Souvenirs, souvenirs... Saveur de l'enfance, et peut être madeleine de Proust pour Alexander Chen aka Boy In Static, cette Candy Cigarette (cigarette en chocolat pour les non anglophiles) semble donner le ton de l'album en le plaçant sous le signe de la réminiscence.
Des pieds à la tête, des beats à la mélodie, Candy Cigarette est une Pop rêveuse, fragile comme un souvenir. Une Pop dans ses bons jours, aux mélodies efficaces, aux productions riches et soignées, aux rengaines entêtantes célébrant la beauté des instants disparus. Mais une Pop qui tombe aussi dans son propre piège : des rengaines entêtantes, suintantes de mélancolie du bon vieux temps.
Ancien protégé de The Notwist, Boy In Static n'a pas encore coupé le cordon. Habile entremetteur lorsqu'il s'agit de marier Pop exaltée et électro rigide, Alexander Chen n'a pas réussi à donner vie à sa marionnette lui faisant répéter inlassablement les même mouvements. Les pistes se suivent et se ressemblent, inhabitées et semblant vidées de leur sujet. Candy Cigarette tourne autour d'un même orbite sans jamais vraiment dévier de sa trajectoire. Multi instrumentiste ultra compétent, Alexander Chen nous laisse le sentiment d'un compositeur bien peu inspiré...
Pas brillant, mais lumineux par instants, Candy Cigarette délaisse l'expérimentation, au profit de l'émotion immédiate. Un tournant, pour Alexander Chen, qui livre ici une oeuvre sympathique, au ravissement instantané, mais qui laisse dubitatif quant à sa capacité à marquer les esprits à long terme.

Mathias

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