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Quelques mois seulement après la sortie de Bass Culture, fine sélection de grooves et basses dub internationaux et atemporels, les Zenzile remettent le couvert, mais cette fois en version " disco mobile pour ampli et basses colorés aux sonorités berlinoises ", ... Sound System quoi ! Metà Metà est un disque nu et frais. Libre et flottant ; assumant sa propension digitale avec fierté.

Electro dépouillée (minimaliste diront certains) mais bien loin de se soustraire à la sensualité habituelle du groupe, Zenzile trimballe ses machines au milieu de votre salon et vous propose de chiller peinard. Farniente et chaleur obligent. N'avez-vous donc jamais eu cette sensation lors d'un concert des angevins que chacune des notes restait comme suspendue, provoquant presque un sentiment de vertige... A la fois planant, à la fois plaisant. C'est de cette sensation dont je parle, celle qui se retrouve sur ce disque et qui envoie vos chimères au centre d'un dancefloor hexstatic.

D'abord emporté par le lyrisme de la superbe voix présente sur " Minorités ", on se cale très vite sur la very deep house hypnotique de " Basstone " avant de se retrouver dans les échappées ludiques de " No Wave ", plein de finesse, jusqu'au plus inquiétant " Faux semblant " qui achèvera de capter vos sens. On ne sait plus trop de quel côté du Rhin nous nous trouvons, " Mobylette démocratie " pourrait très bien provenir des studios de Kruder & Dorfmeister qui n'auraient bien sur pas oublié de faire venir Raggy pour jouer de sa flûte enchantée. La montée dans l'atmosphère n'a rien de pénible, " President Version " et " Eight days dub " finissent de convaincre de la qualité de ce disque ; les angevins laissent le soin à Vincent Ségal de conclure... pour certains ce sera le réveil progressif, pour d'autres, embarquement pour un sommeil paradoxal lointain.

Keffren

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